Alain Girardot rayonne à Motorland.

Qualification 1 : la pression monte à Motorland.

Si Vincent Beltoise, venu effectuer du développement sur les R300 s’impose en début de séance comme l’homme à battre, derrière, ça se bouscule. Le thermomètre dépassant allègrement les 40°C, les conditions sont particulièrement difficiles pour les hommes, mais aussi pour les mécaniques. Les pressions de pneumatiques sont instables et obligent les concurrents à rentrer régulièrement aux stands pour les baisser.

Jean Philippe Gossiaux réalise un excellent début de séance en se positionnant juste derrière Vincent avec un chrono en 2.10.471 qui devrait lui assurer, quoi qu’il arrive, une belle place sur la grille. Hervé Cordel lui emboite le pas pour prendre la 3^ème place, suivi de près par Bruno Fouré et Alexandre Pinto. L’écran s’affole à chaque tour et c’est Arnaud Richardson qui signera le second meilleur temps au 4^ème tour.

Pour sa première course, Antoine Perrier étonne tout le monde en se plaçant 5^ème au tour 5 juste devant Gossiaux qui a perdu quelques positions. Hervé Cordel parvient à conserver sa place dans le trio de tête alors qu’Alain Girardot partira en troisième ligne devant Bruno Fouré qui réalise ainsi une très belle performance. Alexandre Pinto partira 8^ème, suivi de près par un Loïc Martinez légèrement en retrait.

La mauvaise surprise de cette séance, c’est la pompe à essence défectueuse de Frédéric Jackson qui le relaiera en 17^ème position. La première course s’annonce animée.

Course 1 : La remontée incroyable d’Alain Girardot qui s’impose en métronome.

Le premier départ tient ses promesses. Le peloton reste compact et les dépassements se multiplient à chaque tour. Parti 17^ème, Frédéric Jackson entame une remontée incroyable et se lance dans un mano à mano avec Patrick Senard qui lui tiendra la dragée haute pendant plus de 2 tours.

Alexandre Pinto gagne 5 places et remonte 3^ème, alors que Gossiaux conserve sa position en début de course avant d’effectuer un tête à queue dans le premier virage du circuit. S’ensuit un gros duel entre Pinto et Richardson pour la seconde position. Largement en tête, Vincent Beltoise, fait une petite erreur qui permet à ses poursuivants de reprendre le contact. Arnaud Richardson prend la tête alors que Vincent dégringole au classement suite à des soucis pneumatiques.

Mais attention, dans les rétroviseurs, Alain Girardot et Loïc Martinez déboulent dans un rythme infernal. Fort de son expérience, Girardot prend la tête et emmène dans son sillage un Martinez survolté. Les 9 pilotes de tête se livrent à une course d’anthologie menée d’une main de maître par l’imperturbable Alain Girardot. Bien qualifié, Bruno Fouré est en sixième position suivi de près par Hervé Cordel. La pression est palpable entre les deux pilotes qui sont juste devant Jackson.

Malheureusement, à 2 tours de l’arrivée, Cordel entre en collision avec Fouré. Contraints à l’abandon suite à cet incident pour le moins impressionnant, ils laissent le champ libre à Frédéric Jackson qui compte bien poursuivre sa remontée. Mais c’est sans compter sur la détermination d’Alexandre Pinto qui entend bien maintenir sa cinquième place. Antoine Perrier, confirme son statut de challenger après avoir réalisé une qualification extraordinaire. Le rookie parvient à entrer aux portes du podium dans le sillage d’Arnaud Richardson toujours 3^ème.

Malgré ses assauts intempestifs, Martinez ne pourra pas déloger Girardot de la 1^ère place. Le pilote de la Caterham numéro 4 reste imperturbable et ne cède pas à la pression du numéro 99. Le drapeau à damier est présenté et Alain peut maintenant savourer sa victoire. Ce dernier remporte donc les 2 catégories puisqu’il fait également partie des « sexy-génaires ». Dans cette catégorie c’est d’ailleurs Maurice Gouteyron qui lui emboite le pas suivi de Patrick Senard. Respectivement 7^ème et 8^ème, les deux « sexy’s » ne se sont pas quittés sur la piste. A l’issue de la manche, Loïc Martinez a finalement été déclassé car il avait oublié de s’équiper de son hans. L’oubli de cet élément de sécurité obligatoire lui a valu de perdre sa magnifique seconde position. Le Loïc Martinez’s official fan club venu en masse ce week-end était particulièrement déçu de cette décision. Mais en homme de défi, Loïc a promis de leur offrir du spectacle dans la course 2.

Qualification 2 : Sept pilotes sous la barre des 2 minutes 10.

Dès les premiers tours, Alexandre Pinto, Antoine Perrier, Maurice Gouteyron et Frédéric Jackson se livrent une bataille pour la pole. Ils sont rapidement rejoints par Bruno Fouré et Alain Girardot. Le premier à descendre sous la barre fatidique des 2 minutes 10 ne sera autre que Bruno avec un temps en 2″ 09″ 530. Le pilote de la Caterham numéro 26 est bien remis de ses émotions de la veille et le montre à ses petits camarades. Toutefois, Alain Girardot compte bien reprendre ses droits et ce sera le cas dès le 5^ème tour où il signe le meilleur temps absolu de la séance (2″ 09″ 193). Les 6 premiers sont dans la même seconde alors que Vincent Beltoise est resté en retrait pour aider Jean-Pierre Mignatelli à tomber ses chronos. Le pilote numéro 32 débute avec sa première saison en R300 et progresse chaque week-end.

Il réussi à gagner près de 3 secondes dans la roue de Vincent. Ce dernier décide tout de même de réaliser un chrono dans son dernier tour qui le placera 4^ème sur la grille. En fin de séance, 7 pilotes sont sous la barre des 2″ 10 et ils seront 9 dans la même seconde. Loïc Martinez partira 7^ème derrière Olivier Guérin et Bruno Fouré. Le numéro 99 compte bien exceller pour ravir son fan club, à qui il a promis une revanche en grandes pompes.

Course 2 : Le duel Girardot Martinez !

Les feux s’éteignent enfin pour cette dernière course du week-end. Et devant, ça se chamaille déjà entre Girardot et Jackson qui se touchent dès le premier virage. Il en faudra plus pour Girardot mais visiblement, la Caterham de Jackson est déréglée.

Vincent Beltoise s’intercale rapidement entre les 2 pilotes avant de prendre la tête de la course. La 7^ème place est disputée entre Olivier Guérin et Arnaud Richardson. Ce dernier, mal qualifié est à surveiller. Mais Guérin ne se laisse pas si facilement dépasser, place maintenant à une véritable course poursuite entre les 2 pilotes. Devant, Martinez ne se fait pas attendre et prend le meilleur sur Jackson. Parti 5^ème, Bruno Fouré rétrograde à la 9^ème position alors qu’Antoine Perrier, toujours dans le coup, dépasse Frédéric Jackson à son tour.

Décidemment, le pilote de la Caterham numéro 6 connaît un week-end difficile à Alcañiz. Devant Martinez prend le meilleur sur Girardot et est donc virtuellement en tête (rappelons que Vincent Beltoise, n’est pas classé dans le Challenge). Dans les tribunes, c’est l’effervescence, le Loïc Martinez’s official fan club fait la ola en chantant la Marseillaise. Mais le duel entre les deux hommes n’est pas fini et Alain Girardot reprend le commandement. Un coup toi, un coup moi, impossible de réaliser des pronostics entre les 2 pilotes qui se battent à coup de centièmes. Derrière, le duel Guérin/Richardson se poursuit, rejoint par Jean-Philippe Gossiaux qui est en passe de s’intercaler. A deux tours de la fin, Richardson vient toucher Gossiaux, ce qui le contraint à l’abandon.

Olivier Guérin terminera 7^ème devant Bruno Fouré remonté 8 alors que Jean-Philippe Gossiaux suivi de son père Philippe clôtureront le top 10. Le drapeau à damier est agité, Vincent Beltoise sera le premier à le franchir, mais derrière, tout se jouera sur la ligne. C’est finalement Girardot qui l’emportera sur Martinez pour 15 centièmes. Derrière Alexandre Pinto complète le podium après avoir géré sa course de la tête et des épaules et résisté aux assauts de Frédéric Jackson, lui même suivi du rookie Antoine Perrier. En catégorie B, Bruno Fouré prend la seconde position derrière Alain Girardot alors que Philippe Gossiaux prend la 3^ème position. A 3 courses de la fin de saison, le challenge est relancé, ce qui laisse présager des pelotons sous haute tension en Septembre au Val de Vienne.