Sous le soleil… Du Circuit Paul Ricard
Si comme à l’accoutumée, le soleil était au rendez-vous pour le Grand Prix Camion du Circuit Paul Ricard, le scénario des courses était une succession de rebondissements. Bien plus d’ailleurs que dans les scripts de la série made in St Tropez qui a sans doute bercé vos après-midi inoccupés. Des confrontations familiales, des chocs de générations, des faits inattendus, le feuilleton Caterham ne manque pas de suspens ! Silence, on tourne, action !
La Saga Chatelain en Roadsport
Qualifications Roadsport : Le Tone détonne
S’il n’a pas réalisé les essais libres, la faute à un soi-disant périple en Afrique du sud sur fond de safari et autres rencontres exotiques pour une célèbre émission télévisée, Le Tone semble dans le rythme dès le début de la première qualification (Merci Bruce). Positionné aux avants postes, il devra néanmoins surveiller les chronos des deux Arnaud (Marcoux et Griffon). Ces derniers sont escortés par Pierre André Nicolas qui prend à son tour le meilleur chrono. Ils ont rapidement oublié Christian Di Palma, l’ancien académicien qui s’est tout de même permis d’être le premier à passer sous la barre des 1.49.00 dès le début de séance. Ce dernier a conservé la place d’honneur tandis que Laura Chatelain s’est installée à la quatrième position alors que tout se stabilisait. A 30 secondes du damier, Le Tone signe le meilleur temps, mais c’était sans compter sur Pierre André Nicolas qui lui a soufflé la pole sur le damier.
Pour la seconde séance, c’est entre les mêmes hommes que ça se joue. Mais il ne faut pas oublier Laura qui s’installe en P3 devant son frère Pierre André Nicolas. En tête, nous retrouvons Francis Chatelain qui assoit son statut de chef de famille. Entre eux, Le Tone fait de la résistance et conserve sa place en première ligne, comme pris en embuscade dans la forêt Tsitsikamma.
Courses Roadsport : Après 7 à la maison, 3 sur le podium
Les qualifications étaient claires, la famille Chatelain performe sur le Circuit Paul Ricard. Ils sont 3 en course, 3 dans les 4 premières lignes. De la stratégie familiale aux règlements de compte en famille il n’y a qu’un pas qu’ils ne franchiront pas. Si le premier départ avait des airs de kermesse de noël illuminée de mille feux (rouges en l’occurrence), les pilotes du Challenge Roadsport ne se sont pas laissés déconcentrer. En manquant son premier virage, Le Tone cède de précieuses places à ses camarades. Ce sont Pierre André, Di Palma et Griffon qui s’élancent le mieux. Dès le troisième tour, c’est entre Pierre André Nicolas et Laura Chatelain que ça se joue. Derrière, c’est compact entre Le Tone qui revient sur Arnaud Marcoux. Christian Di Palma, Arnaud Griffon et Francis Chatelain leur emboitent le pas. Le moindre écart est fatal et devant, c’est à l’aspiration que ça se joue. Trois duels permanents entre frère et sœur, Le Tone et Marcoux puis enfin Griffon et Di Palma. C’est au tour de Francis Chatelain de remonter pour apercevoir les membres de sa famille juste devant.
Premier coup de théâtre avec le souci électrique d’Arnaud Marcoux, qui laissera Le Tone orphelin de cette bagarre prenante. Qu’à cela ne tienne, Francis Chatelain et Arnaud Griffon prendront le relais pour animer les débats. Suite à un écart, Arnaud Griffon ne peut plus prétendre au podium alors que Le Tone rêve de podium. Toutefois, la remontée de Francis Chatelain est imparable, les jeux sont fait, c’est la toute première victoire de Laura Chatelain en Roadsport devant son frère Pierre André et son papa Francis. Que d’émotion sur ce premier podium qui concrétise le rêve de Laura : Gagner en famille.
Pour la course 2, Le Tone réalise un excellent départ et entre dans le vif du sujet à l’extinction des feux. Malheureusement, il ne pourra faire face à Laura et Pierre André Nicolas qui s’échappent pour la plus haute marche. C’est au tour d’Arnaud Griffon de passer le Tone qui entre en confrontation avec Francis Chatelain. Devant, c’est une guerre fratricide entre Laura et Pierre André qui sont à la lutte pour la victoire. Les aspirations jouent leur rôle alors que derrière, Arnaud Griffon est contraint à l’abandon. Tandis que Francis Chatelain est confortablement installé en 3ème position, Le Tone et Arnaud Marcoux offrent un spectacle incroyable. Décidemment, ces deux-là ne se quittent plus du week-end. C’est dans le dernier virage que Le Tone prendra le meilleur, avec des étoiles dans les yeux. Au damier, c’est Laura qui sera parvenu à creuser l’écart alors que Pierre André commençait à céder du terrain à Francis. Les jeux sont faits, la famille Chatelain est comme à la maison sur le Circuit Paul Ricard !
Alain Girardot : L’homme à Abattre en R300
Avec 41 pilotes sur la grille, la catégorie R300 en impose sur le Circuit Paul Ricard. Toutes les générations sont confondues avec les doyens Alain Girardot ou encore Claude Boueix. Et du côté des jeunes, c’est vers Adrien Paviot que les regards se tournent !
Qualifications R300 : Girardot, le Roi du Chrono
Dès le début de la première séance, les 6 pilotes de tête sont dans la même seconde. Christophe Gaultier et Christophe Calley se disputent la pole avant qu’Alain Girardot vienne s’intercaler. Le sexy’s est en forme alors que c’est au tour de Sébastien Loysel de confirmer ses résultats de Charade et de prendre le meilleur. Si les pilotes de l’Academy et du Roadsport étaient studieux, ce n’est pas le cas des gros bras des R300. De nombreux concurrents ne respectent pas la route de course. C’est-à-dire qu’ils sortent les 4 roues de la piste pour améliorer leur trajectoire et gagner du temps. Étonnamment, sur le circuit de Charade, le problème ne se posait pas. Sans doute la faute aux murs qui rappellent à l’ordre. Peu importe, les sanctions ne se font pas attendre et de nombreux temps sont annulés. Revenons aux chronos avec Girardot qui améliore et prend la tête, c’est au tour d’Adrien Paviot de s’imposer au 6ème tour. A 5 minutes de la fin, Jean Philippe Gossiaux intègre le top 5 et s’assure une troisième ligne. Dans le 7ème tour, Girardot améliore et ne sera plus inquiété, tout comme Christophe Gaultier qui signe le troisième temps derrière Paviot. Henri Bizet attendra le dernier tour pour signer le quatrième temps, aucun doute, nous pourrons compter sur lui. A l’issue de cette qualification, ils sont 12 dans la même seconde soit plus du quart du plateau. Le meeting s’annonce animé !
La Q2 ne fera que confirmer l’homogénéité du plateau avec 10 pilotes dans la même seconde. Une meute compacte toujours dominée par Alpha Girardot qui assoit sa place d’homme à battre. Des meilleurs temps plus rapide de 4 dixièmes, sans aucun doute liés aux conditions de piste. Derrière Alain, nous retrouvons Henri Bizet puis Adrien Paviot. Alexandre Pinto complète la seconde ligne devant Antoine Weil « le coach », qui a pu réparer son auto. Alexis Gronier est 6ème et premier « non sadev », l’homme devance Pascal Werhlen et Mayeul Bourdat, le second pilote en boite manuelle. Ces derniers se montrent particulièrement performants face à la concurrence séquentielle.
Courses R300 : Mission Rien n’est Impossible
Face à l’expérience de Girardot et aux vues de sa domination aux qualifications, les courses s’apparentent plus à une mission qu’à de simples manches. Mais l’audace et l’expérience des pilotes rendent cette mission possible.
Les feux s’éteignent et Alain Girardot manque son envol. Il n’en faudra pas tant à Christophe Gaultier et à Adrien Paviot pour s’engouffrer. Alain Girardot pointe alors à la troisième place et voit le nez de la Caterham de Bizet du coin de l’œil. Parti 8ème, Rémi Sauget signe le meilleur temps en début de course et entame sa remontée. Girardot parvient à passer Paviot, Bizet lui emboite le pas pour se rapprocher de Gaultier. Henri Bizet fini par prendre le meilleur sur Alain Girardot qui voit débarquer Jean Philippe Gossiaux dans ses rétros. Les deux hommes se lancent dans une lutte sans merci à laquelle vient se joindre Adrien Paviot. Mais devant, c’est la guerre entre Gaultier et Bizet qui se battent pour la victoire. Si Alain Girardot est enclin à la victoire des sexy-génaires, la deuxième place se fait chère entre Jean Paul Gobba et Philippe Gossiaux ! Une nouvelle affaire de famille qui pourrait se terminer sur le podium avec 1 Gossiaux dans chaque catégorie ! Coup de théâtre dans le dernier tour, Gaultier est embarqué dans le trafic et part à la faute. Il laisse ainsi la victoire à Henri Bizet, mais parvient à conserver la seconde place devant Jean Philippe Gossiaux. Alain Girardot terminera 4ème, la mission est accomplie pour les concurrents du sexy’s le plus rapide de l’est. En sexy’s, c’est Gobba qui prend la seconde place devant Gossiaux. La famille trustera donc la troisième place des 2 podiums ! En Gentleman, Henri Bizet fait monter Gaultier avec lui sur une première marche qu’il aurait méritée selon lui.
Acte 2, Alain Girardot s’envole en tête mais devra rapidement faire face aux assauts d’Adrien Paviot puis d’Henri Bizet. Attention au retour en force d’Alexandre Pinto qui s’intercale en seconde position. C’est un festival entre Pinto et Bizet. Les écrans clignotent en violet, les meilleurs tours en course se passent de main en main. Alexandre Pinto et Adrien Paviot repassent Henri Bizet, la tête est compacte et la bagarre fait rage. C’est au tour d’Alexis Gronier de se montrer pressant sur la tête. Le premier pilote en boite « conventionnelle » est définitivement dans le coup. Alors que le top 10 se tient en 5 secondes, Alain Girardot est désormais hors de la zone d’aspiration. Ses poursuivants vont devoir se rapprocher plus que de se disputer la seconde place, au risque de voir le plus rapide des sexy’s s’envoler vers la plus haute marche. A 10 minutes de la fin, c’est Adrien Paviot qui s’empare de la tête. Alain Girardot revient, tandis qu’Antoine Weil, parti 5ème pointe le bout de son nez. Antoine prend la troisième place, s’ensuit un trio phénoménal entre les 4 hommes de tête. Les dernières minutes sont intenables, la stratégie de l’aspiration déterminera le vainqueur. En pilote d’expérience, Alain Girardot s’impose devant Antoine Weil et Adrien Paviot. Ce dernier clôturera le podium avant de résumer avec le sourire : « ça c’était une course de bonhommes ».
Noregral, Miquel, Pichon : Le trio infernal bousculé en Academy
Qualifications : Les 3 Fantastiques du Circuit Paul Ricard
S’ils ont dominé les 2 qualifications en s’inversant les rôles entre les 2 séries, Bruno Noregral et Antoine Miquel savent que les courses peuvent révéler des surprises. Maxence Pichon, décomplexé depuis ses performances à Charade s’offre à chaque fois la troisième place des académiciens. Même s’ils sont mélangés en course avec les pilotes de la catégorie Roadsport, ces trois-là se tiennent dans un mouchoir. Seule une Roadsport viendra s’intercaler entre la P1 et la P2, ce qui signifie que les départs s’annonceront sportifs. Avec seulement quelques dixièmes entre les hommes, impossible de faire la moindre prédiction. A noter que la meilleure progression du week-end est signée par la féminine Pauline Delarbre qui gagne près d’une seconde et 3 dixièmes.
Course : Pichon domine, Saillard et Meignan bousculent le tiercé
D’entrée de jeu, la première manche s’annonce animée entre les protagonistes de la catégorie Academy. Antoine Miquel devance rapidement Bruno Noregral et Maxence Pichon. Mais ça reste serré entre les hommes. Les 3 pilotes se livrent une course d’anthologie alors qu’intervient le premier coup de théâtre avec l’abandon de Bastien Caserta. Pour la troisième place, c’est serré entre David Mouchet, Thomas Monjalet, Sébastien Montagne et Jordan Saillard. Les fonds de plaque rouge se lancent sans complexe dans des dépassements osés, avec une expérience grandissante. A trois tours de la fin, Antoine Miquel est contraint à l’abandon alors que devant, Maxence Pichon est dans son élément. Ce dernier a intercalé une Roadsport entre lui et Noregral, l’avance est désormais confortable, la victoire ne se fait pas attendre. Bruno Noregral prendra donc la seconde place qui lui était promise devant Jordan Saillard qui devance Sébastien Montagne et Thomas Monjalet.
Pour la seconde course, Richard Désir sera malheureusement forfait dans le tour de chauffe suite à un problème mécanique. Le départ est donné, le rythme imposé est élevé. C’est Antoine Miquel qui prend la tête, comptant bien rattraper son abandon en course 1. Il est suivit de Bruno Noregral et de Maxence Pichon. Nouveau rebondissement au tour 2, Caserta est hors course, décidemment, ce n’est pas son week-end. Dans le tour suivant, c’est Noregral qui est contraint à l’abandon. Devant, Maxence Pichon et Antoine Miquel continuent leur joute, tandis que la troisième place se veut convoitée. C’est entre Sébastien Montagne et Alexandre Meignan que ça se joue. Les deux hommes ne se quittent pas une seconde et font jouer les aspirations. C’est finalement Maxence Pichon qui s’impose sur Antoine Miquel, alors que la troisième marche sera arrachée par Alexandre Meignan, à la force de l’aspiration.
Ce fut un week-end chargé de scénarios fantastiques, prochaine étape pour les R300 à Donington pour fêter les 60 ans de la Seven. Tandis que toutes les catégories seront présentes à Albi du 8 au 10 Septembre. A vos agendas.